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Libération
100% pur leurre

«Une des plus fabuleuses arnaques du XXIe siècle» : l’affaire Aristophil ou comment faire du chiffre avec des lettres

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Surnommé «le Madoff des livres», l’homme d’affaires de 77 ans, mis en cause pour un système supposé frauduleux basé sur des originaux d’écrivains comme Proust, Balzac ou Zola, sera jugé à partir du 8 septembre. Sa société Aristophil aurait fait perdre plus de 1 milliard d’euros à des milliers de victimes.
Gérard Lhéritier, fondateur de la société Aristophil, entouré de Rachida Dati, Christian Estrosi et Patrick Poivre d'Arvor, lors de l'inauguration de l'Institut des lettres et manuscrits, le 24 avril 2013. (Marc Chaumeil/Divergence)
publié le 22 août 2025 à 7h05

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Bien sûr, il va jouer la victime, dégainer à la barre son éternel numéro du complot. Gérard Lhéritier, 77 ans, n’a pas perdu la main. «Je subis une grande injustice, dit-il, au téléphone en cette fin juillet, ton de caporal retranché dans sa demeure niçoise. Tout allait bien jusqu’en 2014, que du bonheur, les clients étaient contents. Et puis ma destruction a été commanditée par des hauts fonctionnaires du ministère de la Culture, je le démontrerai au procès.» Aristophil, sa société de ventes de lettres et manuscrits anciens, lui vaut d’être jugé, le 8 septembre, au tribunal de Paris pour – entre autres – «pratiques commerciales trompeuses, manœuvres frauduleuses en bande organisée». Dix ans de procédure, plus de 7 000 victimes constituées parties civiles pour 1,2 milliard d’euros de créances déclarées. Le «Mado