Tricheries, bluff, impostures et dissimulations… De Maradona à Retailleau, de Marie-Antoinette à Stanley Kubrick, tout l’été, Libé brille de mille faux. Tous les épisodes de notre série «100 % pur leurre» à retrouver ici.
Le 29 novembre 1974, l’Assemblée nationale vivait un moment historique avec le vote de la loi dépénalisant l’IVG, défendue par la ministre de la Santé, Simone Veil. Si la une du Paris Match en vente cette semaine-là mentionnait bien – très brièvement – le débat, elle était pour l’essentiel occupée par la photo d’un beau brun frisé et souriant, tenant dans ses mains une mini-tour Eiffel qui penchait comme la tour de Pise. Le titre qui l’accompagnait : «Uri Geller : vrai ou faux ?»
Cette France qui, quelques mois auparavant, s’était endormie sous Pompidou pour se réveiller sous Giscard, est fascinée par les exploits de cet Israélien de 28 ans, qu’on décrit faute de mieux comme «parapsychologue». Aujourd’hui, on dirait mentaliste. Sur les plateaux télés, par la seule force de sa concentration, il parvient à tordre des petites cuillères ou des clés. Il fixe son regard magnétique sur une pièce de métal, après l’avoir brièvement caressée, et celle-ci commence à plier… Le premier mot qui vient à l’esprit, la sidération passée, est : miracle.
Le jeune homme, né à Tel-Aviv en 1946, avant