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Libération
Reportage

Station d’épuration : les bons réseaux des roseaux

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A Saint-Just-Saint-Rambert, dans la Loire, une entreprise d’insertion forme à la phytoépuration. Un procédé naturel d’entretien des espaces verts et des berges de rivières exempt de tous produits chimiques.
A Saint-Just-Saint-Rambert, le 26 octobre, des employés en insertion nommés roseliers, travaillant dans la pépinière de roseaux d'Oasure. (Juliette Treillet/Libération)
publié le 18 novembre 2022 à 2h38

Une poignée d’hommes s’affaire devant la serre d’élevage. Ils repiquent, dans des pots plus larges, des pousses de roseaux. Elles vont être élevées les pieds dans l’eau durant deux semaines, «le temps qu’elles soient bien imbibées, puis on les noie complètement pendant un an», détaille Jean-Sébastien Mabiala, responsable de production et encadrant technique chez Oasure. Cette entreprise d’insertion, située à Saint-Just-Saint-Rambert (Loire), est spécialisée dans l’aménagement et l’entretien d’espaces verts, de berges de rivières, et dans la phytoépuration : les rhizomes des roseaux concentrent naturellement des bactéries nettoyant les eaux usées. Alors Oasure fait grandir des rangées de Phragmites australis (la variété commune) puis les implante en pleine terre, à la main, en lieu et place des stations d’épuration classiques.

Tout près de Saint-Just-Saint-Rambert, on trouve l’une de ces stations alternatives, où Oasure a planté 4 000 pieds en 2008. La surface de 1 000 m² permet de traiter les eaux usées d’un lieu-dit en amont, Chavagnieux, 200 habitants. Leurs rejets sont collectés puis filtrés par une grille et répartis par une pompe de relevage dans trois bassins couverts de roseaux. «Ils sont alimentés à tour de rôle pour entretenir l’appétit des bactéries», explique Laëtitia Gomes Duarte, responsable commerciale et administrative d’Oasure, qui nous fait visiter le site. A chaque étape, l’eau est visiblement plus claire. Au fond du terrain, dans le cou