La première fois que Kelaiah, Américaine de 25 ans, s’est inscrite sur Tinder en 2018, ce n’était pas vraiment pour flirter et encore moins pour trouver une relation sérieuse, mais plutôt pour travailler son français. «Quand j’étais aux Etats-Unis, je ne voulais pas télécharger l’appli parce que je vivais dans une petite ville et j’avais peur de tomber sur des gens que je connaissais [Tinder fonctionne par géolocalisation, ndlr]. Mais quand je suis arrivée à Paris, c’était parfait, car ça me permettait d’échanger facilement avec des gens, sans avoir à me soucier de ce qu’ils pensaient de moi», raconte l’étudiante en musique. Pourtant, depuis cinq mois, la violoniste sort avec Cédric, rencontré sur l’application. «C’était inattendu, il m’a proposé d’aller faire un tour à vélo pour notre première date, j’ai trouvé ça original», s’amuse celle qui a choisi Tinder pour son côté «sans pression», facile d’utilisation et ni «trop straight» ni «trop gay».
Il faut dire que la formule cartonne : 450 millions de téléchargements depuis son lancement, 1,5 million de dates par semaine, plus de 10 millions d’abonnés payants et 65 milliards de matchs en dix ans… Tinder, créée en 2012 sous le nom de «Matchbox» lors d’un hackathon – événement durant lequel ses développeurs travaillent de manière collaborative sur des projets – organisé par l’incubateur américain Hatch Labs, s’est rapidement hissée au rang de leader mondial du dating et ce