Autour de la table, dans une salle à manger du ministère de l’Intérieur, une dizaine de députés LREM entourent, en ce 6 juillet, Gérald Darmanin. François Jolivet, Anne-Laurence Petel, Jean-François Eliaou, Guillaume Vuilletet, Laurianne Rossi… Qu’un ministre invite des parlementaires à des agapes n’est pas extraordinaire. Mais le locataire de la Place Beauvau a récemment intensifié l’usage de cette coutume, conviant même à l’heure du dîner. Ce jour-là, il discute avec ses invités à bâtons rompus de tous les sujets politiques du moment. Les régionales d’abord, cette claque pour la majorité. Darmanin vient d’ailleurs de s’écharper avec son collègue de la Justice, Eric Dupond-Moretti, qui lui a reproché des félicitations trop chaleureuses à l’égard de Xavier Bertrand (lequel, ex-mentor de Darmanin, concourait pour LR, ex-parti du même Darmanin, face à EDM, lui-même siglé LREM et éliminé dès le premier tour). Devant les députés, le ministre de l’Intérieur insiste : la majorité présidentielle ne doit surtout pas minorer l’ampleur de la défaite.
Il passe ensuite aux législatives de 2022. Là non plus, le ministre ne cache pas son inquiétude. Elles risquent d’être une étape difficile pour le parti. Selon lui, dans les centres métropolitains, les écolos pourraient bien «faire la nique», selon un propos rap