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2024, année record pour les déchéances de nationalité

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Déchéance de nationalité, la polémiquedossier
Indiscrétions piquantes, maladresses vaches ou douces confessions : chaque jour, retrouvez les brèves qui auscultent le monde politique.
Emmanuel Macron à l'Elysée, à Paris, le 9 avril 2025. (Stephanie Lecocq/REUTERS)
publié le 14 avril 2025 à 11h20

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Le chiffre : 41

Qu’il est loin le temps où Emmanuel Macron, qui donnait encore l’illusion d’être un peu de gauche et pas que de droite, était opposé à la déchéance de nationalité, introduite dans le débat par François Hollande après les attentats de 2015. Avant la présidentielle 2017, l’ex-ministre assurait qu’il s’agissait «d’une mauvaise réponse car elle est inefficace». Huit ans et une conversion définitive à droite plus tard, Macron a visiblement changé de ligne car il est le Président qui aura le plus déchu. Rien que sur l’année 2024, 41 personnes se sont vues retirer leur nationalité française, révèle une enquête des Jours. Un record, souligne le média en ligne, réalisé «au nom de la lutte antiterroriste», selon Beauvau. Ministre de l’Intérieur depuis septembre 2024, Bruno Retailleau est à l’origine de 26 décrets de déchéance. Soit presque 4,5 par mois. Essaye-t-il de faire mieux que son prédécesseur, Gérald Darmanin ? Il le bat déjà en tout cas à plate couture : le nouveau ministre de la Justice n’en avait signé «que» onze en 2023, six en 2022 et seulement quatre en&nbs