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Billet

2024 : l’abus de politique nuit à la santé

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A l’issue d’une année 2024 saturée en politique, les faux-semblants d’une «popol» hystérisée nous font du mal et nous éloignent des sujets qui comptent. Faut-il couper le son et l’image ?
Emmanuel Macron à Djibouti le 20 décembre. (Nicolas Messyasz/AFP)
publié le 31 décembre 2024 à 7h15

Emmanuel Macron va s’exprimer mardi soir, pour les vœux présidentiels du 31 décembre. C’est peu dire que l’exercice n’a pas de quoi emballer les foules : hors circonstances exceptionnelles, comme la crise du Covid en 2020, il consiste habituellement à enchaîner les généralités, à louer ou défendre le bilan de l’année passée et à lancer de grandiloquents mots d’ordre pour la prochaine. Ce mardi en particulier, on peut légitimement hésiter à lui sacrifier quinze ou vingt des dernières minutes de 2024, trois semaines après la dernière intervention présidentielle, et après une année où la politique a comme jamais saturé nos esprits.

Du 8 janvier, date de la démission d’Elisabeth Borne, à ces vœux du 31 décembre, en passant par deux élections, une censure et un budget avorté, le feuilleton du pouvoir s’est déversé à gros bouillons de tous nos canaux d’information. Chacun est légitime à dire qu’il a eu son compte et que, pour un moment, il n’a pas besoin d’en savoir plus.