Emmanuel Macron va s’exprimer mardi soir, pour les vœux présidentiels du 31 décembre. C’est peu dire que l’exercice n’a pas de quoi emballer les foules : hors circonstances exceptionnelles, comme la crise du Covid en 2020, il consiste habituellement à enchaîner les généralités, à louer ou défendre le bilan de l’année passée et à lancer de grandiloquents mots d’ordre pour la prochaine. Ce mardi en particulier, on peut légitimement hésiter à lui sacrifier quinze ou vingt des dernières minutes de 2024, trois semaines après la dernière intervention présidentielle, et après une année où la politique a comme jamais saturé nos esprits.
Du 8 janvier, date de la démission d’Elisabeth Borne, à ces vœux du 31 décembre, en passant par deux élections, une censure et un budget avorté, le feuilleton du pouvoir s’est déversé à gros bouillons de tous nos canaux d’information. Chacun est légitime à dire qu’il a eu son compte et que, pour un moment, il n’a pas besoin d’en savoir plus.