Que reste-t-il à un président sans cap clair ni majorité absolue à l’Assemblée ? La parole et les symboles. L’année 2024 sera pour Emmanuel Macron remplie de rubans à couper et de grands discours mémoriels. Avec, à chaque étape, des messages à distiller et de belles cartes postales à envoyer aux Français. «Un millésime français», l’a-t-il pompeusement qualifiée lors de ses vœux aux Français du 31 décembre. «Parce que c’est une fois par décennie que l’on commémore avec cette ampleur notre Libération [celle de 1944, ndlr], a-t-il justifié. C’est une fois par siècle que l’on accueille les Jeux olympiques et paralympiques. Et c’est une fois par millénaire que l’on rebâtit une cathédrale», celle de Notre-Dame de Paris, dont la réouverture est désormais programmée au 8 décembre.
Le 21 février, Missak Manouchian, accompagné de son épouse Mélinée, entrera au Panthéon. Une décision annoncée au printemps par Emmanuel Macron, dont les mandats auront été rythmés par la commémoration du 80e anniversaire des grandes dates de la Seconde Guerre mondiale. L’occasion de marteler une fois encore l’exaltation de «l’esprit de résistance» et de la capacité de «résilience» de la France. Avec Manouchian, c’est la résistance communiste qui entre enfin au Panthéon.