Au Mont-Valérien (Hauts-de-Seine), haut lieu de mémoire de la Résistance, où furent fusillés près d’un millier de résistants et d’otages entre 1940 et 1944, les noms de Georges Geffroy, Pierre Le Cornec et Yves Salaün figurent sur la cloche de bronze, voulue par Robert Badinter en 1997 pour honorer la mémoire des suppliciés. Ces trois jeunes hommes y ont été fusillés le 21 février 1944, le même jour que Missak Manouchian et les 22 membres de son groupe, des résistants communistes de la FTP-MOI. Quatre-vingts ans plus tard, les corps de Missak et Mélinée Manouchian, entrent au Panthéon ce mercredi 21 février, et avec eux, symboliquement, «ces hommes venus parfois de loin, ces jeunes venus de tout près», comme l’avait exprimé François Hollande, il y a dix ans, devant la croix de Lorraine du mémorial de Suresnes.
Des graffitis «Vive de Gaulle !»
Qui étaient-ils, ces trois élèves du lycée Anatole-Le-Braz de Saint-Brieuc, oubliés de la grande histoire des héros de «l’Affiche rouge» ? «Quand la guerre éclate, en 1940, ces jeunes gens ont 15, 16 ans, raconte Georges Le Moël, ancien professeur d’histoire à Anatole-Le-Braz, à Libération. Ces jeunes sont nés en 1924, 1925, et sont déjà ho