On ne voit qu’eux. Et lui. Les 200 vétérans, pour beaucoup centenaires, coiffés de leur casquette «US Army World War II», enjoués et frêles, qui laissent, partout sur leur passage, des tonnerres d’applaudissements et huit décennies de gratitude. Et Volodymyr Zelensky, attendu, avec sa femme, par le couple Macron, maître de cérémonie, sur le tapis rouge déroulé à Omaha Beach pour la commémoration internationale du Débarquement de Normandie. D’une guerre à l’autre.

Sur «la sanglante» et plus célèbre des cinq plages, où les barges larguèrent 34 000 jeunes soldats américains à l’aube du 6 juin 1944, au premier rang de la délégation officielle, la vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement accueille le président ukrainien, vêtu de noir et de kaki, au sein de leur cercle occidental. Persona non grata, Moscou (ni Vladimir Poutine ni aucun représentant russe) n’a pas été convié, deux ans et trois mois après l’invasion de l’Ukraine. Avant que la célébration ne commence, les Premier ministres français et canadien, Gabriel Attal et Justin Trudeau, s’accroupissent pour échanger quelques mots avec les derniers héros, pour