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Libération
Intimidations

A Albi, un groupe d’extrême droite en roue libre

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Entre agressions et propagande raciste, le groupuscule Patria Albigès enchaîne les actions et les procès dans la préfecture du Tarn.

A Albi, le groupuscule d'extrême droite Patria Albigès a pris ses quartiers depuis maintenant deux ans. Le palais de justice de la préfecture du Tarn, en 2020. (Georges Gobet/AFP)
ParMaxime Macé
Journaliste politique
Pierre Plottu
Journaliste politique
Publié le 29/09/2023 à 17h45

La salle d’audience du tribunal d’Albi (Tarn) avait des faux airs de rassemblement d’extrême droite, mardi 26 septembre, lors du procès des fondateurs et leaders du groupuscule identitaire Patria Albigès. Ils devaient être jugés (le procès a été reporté au 12 décembre) pour une navrante action xénophobe : l’affichage, devant différents parcs d’Albi, d’une affichette annonçant : «Parc fermé […]. Risque élevé de se faire poignarder. Protégeons nos familles de l’immigration.» L’opération faisait suite à l’attaque de plusieurs enfants par un réfugié syrien à Annecy, le 8 juin. Sur le banc des accusés, les trois leaders de Patria Albigès dont Clément Cabrolier, fils du député RN de la 1re circonscription du Tarn, Frédéric Cabrolier, comme l’avait révélé Libé. Sur ceux du public, de nombreux militants de la mouvance, venus d’Albi et d’ailleurs.

En chemises bleu pâle ou polo Fred Perry, des militants de Patria Albigès, évidemment, mais aussi des Toulousains du groupuscule Furie française, dont leur leader, Enguerrand P., ou encore un hooligan lyonnais. Ils étaient présents pour soutenir les accusés. Un choc pour l’une des victimes d’une autre