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A Arras, Gabriel Attal joue à l’affranchi sorcier

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Craignant que le patron de Renaissance, qui veut se présenter en homme libre, n’aille trop loin dans sa rupture avec Emmanuel Macron, de nombreux poids lourds du parti ont boudé son discours de rentrée ce dimanche 21 septembre.

Gabriel Attal au meeting de rentrée de Renaissance, dimanche 21 septembre à Arras (Pas-de-Calais). (Albert Facelly/Libération)
Publié le 21/09/2025 à 20h29

Qui m’aime me suive ? Dimanche 21 septembre à Arras (Pas-de-Calais), les rangs des parlementaires et autres VIP ont semblé fort dégarnis quand Gabriel Attal est monté sur scène, pour clore le raout de rentrée du parti. Son équipe – qui revendique des chiffres flatteurs d’affluence, quelque 2 500 militants présents – n’avait pas lésiné sur les mails de relance, la fanfare reprenant des tubes populaires pour chauffer la salle et, pour appâter la presse, la promesse d’un discours «décoiffant». Est-ce ce teasing survendant la mue de l’ex-Premier ministre en «homme libre et émancipé» qui a rebuté les fidèles d’Emmanuel Macron ?

Le voilà d’abord en chef de parti discipliné qui se fait fort de montrer patte blanche, à l’heure où Sébastien Lecornu doit dégoter un improbable accord avec les socialistes pour survivre à Matignon. Pas de rebuffade. «Nous serons toujours de ceux qui cherchent le compromis. Nous aiderons le Premier ministre dont nous connaissons le talent», complimente Gabriel Attal, pourtant pas le plus grand fan de