La maire de Besançon ne veut pas laisser passer. L’écologiste Anne Vignot a annoncé sur X qu’elle portera plainte ce lundi 8 avril pour «incitation à la haine raciale, manifestation et affichage non autorisés». En cause, les pancartes anti-immigration brandies par deux militantes du collectif Némésis, groupe identitaire féminin, lors du carnaval ce week-end. «Elles s’affichent sans difficulté, de manière totalement décomplexée, au cours d’une manifestation dans laquelle elles bénéficient d’un public important. Elles veulent alimenter la haine contre les migrants. C’est immonde. C’est scandaleux et c’est incroyable de vivre ça en France, a réagi la maire auprès de l’Est Républicain. Un certain nombre d’intellectuels dénoncent le fait qu’aujourd’hui, on rencontre des faits similaires aux années 30. Les gens ne veulent pas l’entendre, mais tous les indicateurs se cumulent.»
Lors du carnaval de #Besançon, des personnes ont brandi deux pancartes associant migrants et violeurs. Une banderole avec un message similaire a été suspendue sur une façade de la grande rue. Dès demain je porterai plainte pour incitation à la haine pour la Ville.
— Anne Vignot (@Anne_Vignot) April 7, 2024
Sur les pancartes, en peinture rouge et bleu, était écrit : «Violeurs étrangers dehors» et «Libérez-nous de l’immigration». Selon le média local, les deux jeunes femmes sont passées devant la tribune officielle, face aux élus. Anne Vignot a aussi indiqué qu’une banderole de la même nature avait été déployée au-dessus d’une enseigne dans la Grande rue du centre-ville.