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Libération
Extrême droite

A Besançon, la maire porte plainte contre Némésis, un collectif d’extrême droite, pour incitation à la haine

Deux jeunes militantes de ce groupe d’extrême droite ont brandi des pancartes lors du carnaval visant à «alimenter la haine contre les migrants», dénonce l’édile écolo de la ville, Anne Vignot, qui porte plainte ce lundi 8 avril.
L'édile de Besançon, Anne Vignot, le 10 février. (Franck Hakmoun/SIPA)
publié le 8 avril 2024 à 10h11

La maire de Besançon ne veut pas laisser passer. L’écologiste Anne Vignot a annoncé sur X qu’elle portera plainte ce lundi 8 avril pour «incitation à la haine raciale, manifestation et affichage non autorisés». En cause, les pancartes anti-immigration brandies par deux militantes du collectif Némésis, groupe identitaire féminin, lors du carnaval ce week-end. «Elles s’affichent sans difficulté, de manière totalement décomplexée, au cours d’une manifestation dans laquelle elles bénéficient d’un public important. Elles veulent alimenter la haine contre les migrants. C’est immonde. C’est scandaleux et c’est incroyable de vivre ça en France, a réagi la maire auprès de l’Est Républicain. Un certain nombre d’intellectuels dénoncent le fait qu’aujourd’hui, on rencontre des faits similaires aux années 30. Les gens ne veulent pas l’entendre, mais tous les indicateurs se cumulent.»

Sur les pancartes, en peinture rouge et bleu, était écrit : «Violeurs étrangers dehors» et «Libérez-nous de l’immigration». Selon le média local, les deux jeunes femmes sont passées devant la tribune officielle, face aux élus. Anne Vignot a aussi indiqué qu’une banderole de la même nature avait été déployée au-dessus d’une enseigne dans la Grande rue du centre-ville.