Devant la Halle aux grains, une poignée de militants zonent, l’air de ne pas trop savoir quoi attendre. Chez les socialistes, réunis à Blois (Loir-et-Cher) pour leur rentrée, l’ambiance est calme pour dire les choses gentiment. Dans le programme de l’après-midi, seul le débat censé définir «ce que le peuple attend du PS» est présenté comme un moment fort. Assis sur la scène face aux militants, le professeur associé à Sciences-Po Frédéric Gilli ne prend aucune pincette pour répondre à la question : «Rien, le peuple de gauche n’attend rien du Parti socialiste», lâche-t-il.
Luttes internes
L’essentiel se joue ailleurs. Comme toujours, les politiques sont aussi – surtout ? – là pour parler aux journalistes. Pendant que les sociologues et quelques dirigeants dissertent, Carole Delga, installée dans un café juste en face, regarde un trombinoscope pour savoir quel visage correspond à quel média. La présidente de la région Occitanie est encore en train de passer la table en revue quand la question est posée : «Alors, vous êtes réconciliée avec Olivier Faure ?» Pendant les législatives, la socialiste a mené la fronde des candidats dissidents face à la Nupes. Le résultat a été clair : l’union balaie presque tout sur son passage. «J’étais à côté d’Olivier tout à l’heure. Moi, vous ne me faites pas monter sur scène avec quelqu’un si je n’en ai pas envie, assure-t-elle. Je lui ai dit que je ne comptais pas quitter le PS. Ce qui nous caractérise c’est notre diversité. On a e