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Les amateurs d’intrigues électorales seront déçus. Ou plutôt déstabilisés. Et peut-être, finalement, intrigués. Car le Festival international du film politique de Carcassonne, dont la 7e édition se tiendra du 16 au 20 janvier 2025, revendique de «traiter de la politique, sans la politique», c’est-à-dire «sans politiciens, ni enjeux directement électoraux», précise son président Etienne Garcia. «Il s’agit de démontrer que la politique dépasse les arcanes du pouvoir», insiste-t-il. Les journalistes politiques conviés à la présentation de la sélection officielle plissent les yeux, sceptiques. Apparemment, les élus ont souvent le même genre de réactions. «Ils ne comprennent pas qu’on parle de politique sans parler d’eux», plaisante Etienne Garcia.
Mais alors, comment définir le cinéma politique, si ça ne parle pas de politique ? «C’est vrai qu’on fait un festival de genre, sur un genre qui n’existe pas encore vraiment en tant que tel», concède le directeur de l’événement Henzo Lefèvre. «Mais on trouve intéressant d’essayer de créer et de positionner ce tampon-là dans l’industrie», défend-il. Avant de tenter malgré tout un petit exercice d’élaboration conceptuelle