Caprice et melon, assènent ceux qui ne l’aiment pas. Juste récompense des services rendus, objectent ses proches. Chez Les Républicains (LR), la timbale décrochée par Guilhem Carayon pour les élections européennes ne laisse pas indifférent. Le patron des Jeunes Républicains, 25 ans, a chipé la neuvième place, à la barbe d’autres prétendants plus capés. La tête de liste, François-Xavier Bellamy, stagnant entre 6 et 8% des intentions de vote, l’avenir de Carayon au Parlement européen est un horizon incertain. Un léger embellissement dans la dernière ligne droite lui suffirait pourtant à décrocher le gros lot. Carayon, «c’est la relève», vante Annie Genevard, députée du Doubs et secrétaire générale du parti. «Il est talentueux et déterminé.» Au-delà du résultat du 9 juin, le coup illustre les ambitions du jeune porte-parole des LR. Tout en lui attirant un tonneau de critiques.
A droite, la rumeur d’un chantage au départ vers une écurie encore plus à droite a circulé. «Il menaçait de partir avec tous les Jeunes LR», assure un familier du parti, au fait des tractations. «On a été assez cons pour céder», lâchai