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D’un côté l’impossibilité patente d’un dialogue entre Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann, qui se sont encore excommuniés à distance dimanche soir. De l’autre, le pas de deux d’un Olivier Faure et de François Ruffin lundi matin sur France Inter, et plus largement la nécessité d’un rassemblement de tout le peuple de gauche, aiguillé par ses représentants syndicaux ou associatifs, ses figures intellectuelles et culturelles, mais aussi bien sûr par des partis politiques qui doivent être à la hauteur de la situation et de l’urgence qu’elle impose.
Rien ne serait plus mortifère que d’assister à l’impasse de deux gauches revendiquant chacune une position hégémonique, avec d’un côté le troisième de la dernière présidentielle et de l’autre le troisième des élections européennes. Le dépassement de cette photographie statique par une mise en mouvement d’une large part de la société n’est pas simplement une option, c’est une obligation. L’inverse aboutirait à dégager encore un peu plus le boulevard qui s’ouvre déjà de fait devant le Rassemblement national.