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A gauche, François Ruffin revendique le «capitanat» du «Front populaire»

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Le député LFI de la Somme a lancé lundi 10 juin une plateforme de campagne où il appelle à un «front commun» face à l’extrême droite. Mettant au pied du mur le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, privé de son leadership.
François Ruffin à l'Assemblée, le 21 mai 2024. (Xose Bouzas /Hans Lucas. AFP)
publié le 10 juin 2024 à 18h24

Alors que l’extrême droite est aux portes du pouvoir, François Ruffin lance un mouvement vers la construction d’un front commun à gauche. «Il prend le capitanat», prévient son entourage. Un site est en construction, dont le nom de domaine, «Front populaire 2024», a été déposé et qui appellera à l’union sur la base d’une dizaine de propositions. Le député de la Somme discute avec tout le reste de la gauche, socialistes, écologistes, communistes et insoumis en rupture avec la direction du mouvement. Il leur propose une alliance sans exclusive. Un projet bien accueilli par le reste de la gauche : «Mélenchon Premier ministre, ce n’est plus entendable. Comme on ne pourra pas faire campagne sur “Glucksmann Premier ministre”. Ruffin peut représenter une voix médiane», résume un cadre du PS. Parmi les premiers soutiens, qui seront porte-parole de l’initiative, les députés Sébastien Jumel (PCF), Marie-Charlotte Garin (Les Ecologistes), Sophie Taillé-Polian, Sébastien Peytavie (Génération·s) et Damien Maudet (LFI).

Ce «Front populaire» n’est pas pour autant une réédition de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), édifiée en 2022 alors que Jean-Luc Mélenchon était hégémonique à gauche. «On ne peut pas faire fi des résultats» des européennes, affirme un proche de Ruffin, qui imagine un accord qui préserverait tous les députés sortants de gauche et un rééquilibrage ailleurs, notamment