Il a déçu, il le sait. Son «cap clair», martelé durant la campagne des européennes, a paru brumeux, le 9 juin. Raphaël Glucksmann a tangué après la dissolution, qui a balayé en une petite heure son honorable score de 13,8%. «Quel con, Macron donne le pays à Le Pen», lâcha-t-il, devant son équipe, sidéré. Il mit cinq jours à soutenir le Nouveau Front populaire, voix grave sur France Inter, pointant la «faute immense» du Président, «le moment de bascule dans l’histoire de notre démocratie», avant de prôner l’union des gauches, pour éviter Jordan Bardella à Matignon. «Le sujet aujourd’hui n’est pas Jean-Luc Mélenchon», disait-il après n’avoir cessé de s’opposer à lui. L’eurodéputé est reparti tracter pour les législatives au côté des candidats de gauche – sauf ceux de LFI. Ligne de crête, qui lui valut, de tous côtés, des accusations d’avoir «trahi». «Quelle honte, vous êtes passé à côté de l’histoire en vous alliant avec les insoumis», se désolaient ses électeurs de la gauche modérée, les mélenchonistes, eux, conspuant le «social-traître».
«Glucks», comme l’appellent ses proche