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Analyse

Le PS et LFI unis dans la censure mais divisés sur le futur

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Partenaires pour censurer Michel Barnier ce mercredi 4 décembre, les deux partis multiplient par ailleurs les désaccords stratégiques et semblent destinés à faire route à part.
Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), le 28 août. (Cha Gonzalez/Libération)
publié le 4 décembre 2024 à 17h07

En chœur avec le Nouveau Front populaire, les députés socialistes ont voté mercredi la censure du gouvernement Barnier à 65 voix sur 66. Alors que le «socle commun» n’a eu de cesse de les accuser de rompre avec leur histoire en pactisant avec le RN et les insoumis, les roses n’ont pas cillé. «Monsieur le Premier ministre, à aucun moment vous ne nous avez laissé améliorer votre projet», l’a accusé le président des députés PS, Boris Vallaud. Juste avant son intervention, Jean-Luc Mélenchon, présent en tribunes, s’était éclipsé. Un détail remarqué par Gabriel Attal. «Jean-Luc Mélenchon a écouté l’orateur insoumis, il a écouté Marine Le Pen, et il est parti. […] Il la respecte plus elle, que vous !» a insisté l’ancien Premier ministre, trop heureux de semer le trouble dans la coalition de gauche. Malgré l’unité du NFP lors du vote de la motion de censure, l’alliance vacille dès qu’il s’agit d’aborder l’après.

Le matin même, dans une interview au Monde, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, que ses adversaires internes disent souvent «trop mou», trop «soumis aux insoumis», n’a pas hésité à sorti