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Analyse

A gauche, une «maison commune» en ruines

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En 2016, Jean-Christophe Cambadélis lançait la Belle Alliance populaire pour «dépasser» le Parti socialiste et offrir un tremplin à la candidature de François Hollande pour la présidentielle. Retour sur un crash politique.
A Paris, 13 avril 2016, lors du lancement de la Belle Alliance populaire. (Marc Chaumeil/Libération)
publié le 11 mars 2021 à 6h55

Le logo – une étoile – faisait penser à celui d’une marque de prêt-à-porter pour homme. Le casting était, lui, si masculin que les organisateurs avaient fait en sorte de placer la présidente du Parti radical de gauche, Sylvia Pinel, au centre de la photo avec une veste très rouge pour faire illusion. A côté d’elle, le patron du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis à l’époque, des écolos et Modem repentis (Jean-Vincent Placé, François de Rugy, Jean-Luc Bennahmias, Christophe Madrolle) qui avaient monté des micro-partis satellites (le Front démocrate, l’Union des démocrates et des écologistes…). Avec eux, tout un tas de dirigeants de petits partis inconnus gravitant dans la majorité de l’époque – censés incarner «le dépassement» du Parti socialiste et construire les «fondations» d’une nouvelle «maison commune» de la «social-écologie» – donnaient rendez-vous le 13 avril 2016 au Paname Art Café, près de la place de la République, à Paris, pour le lancement de la “Belle Alliance populaire”. La BAP ? «Une démarche novatrice», plaidait alors au micro l’ancien député Julien Dray, à la manœuvre de cette tentative de sauvetage du soldat Hollande. «C’est fini les accords d’appareil. Nous voulons construire quelque chose de nouveau avec une nouvelle méthode», embrayait Cambadélis devant l