Campé face aux caméras, vendredi 14 février, devant le bar associatif Aksehir du quartier du Village olympique, en banlieue sud de Grenoble, ravagé mercredi par une attaque à la grenade, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, monte le ton : «Toutes les limites sont dépassées, c’est absolument inacceptable. Je suis venu à Grenoble, dans ce contexte, pour présenter notre nouvelle stratégie de lutte contre le narcotrafic et la criminalité organisée. Il faut tout revoir, réorganiser de fond en comble.» Il annonce sa priorité : «L’ordre public»… et donne rendez-vous, pour plus de précisions, à plus tard, en préfecture.

Après l’attaque, qui a fait quinze blessés sur fond de règlement de compte entre trafiquants, le secteur a été vidé de tout passant par la police. Hervé, président d’une copropriété voisine, observe de loin : «M. Retailleau ici, c’est bien, à condition que cela ne soit pas que du discours, du buzz, et que cela débouche sur des actions concrètes, de terrain.» De fait, le ministre n’a pour l’he