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Enquête

A la police municipale de Perpignan, «certains se prennent pour des Zorro»

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Dans la ville du maire RN Louis Aliot, une enquête a été ouverte après la diffusion d’une vidéo montrant des agents frapper un jeune homme. Une source dénonce «des manières de fonctionner radicales» et des «méthodes pas forcément légales».
Capture d'écran d'une vidéo Snapchat, diffusée par Heda Meken, prise à Perpignan.
publié le 19 décembre 2023 à 11h52

Le parquet de Perpignan a ouvert une enquête après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant la police municipale de Perpignan frapper un jeune homme menotté. Selon Mediapart, qui a révélé cette information, celui-ci, mineur, a déposé plainte. Il aurait été interpellé aux environs d’un «point de deal du quartier Saint-Mathieu». Sur les images, filmées à l’aide d’un téléphone portable depuis une fenêtre de la rue François-Arago, où a eu lieu l’interpellation dans l’après-midi du 26 novembre, on peut apercevoir six policiers municipaux entourer cette personne, assise au sol, avant qu’un agent ne le relève et lui frappe violemment la tête contre la façade d’un l’immeuble. Alors qu’elle hurle, les policiers municipaux lui intiment de se taire : «Chut !»

«Dès lors que j’ai eu connaissance de la vidéo, j’ai ouvert d’initiative une enquête, avec notamment le recueil de la plainte du jeune qui avait refusé de le faire à l’issue de son interpellation», a indiqué le procureur de Perpignan, Jean-David Cavaillé, à Mediapart. La mairie lui a quant à elle donné sa version des faits par la voix du chef de la police municipale de Perpignan, un certain Philippe Rouch : «Les agents ont assisté à une transaction de produits stupéfiants dans laquelle la personne interpellée était