Certains dénoncent un nouvel épisode de greenwashing, d’autres reconnaissent un véritable virage vert. En tout cas, Didier Robert, président sortant du conseil régional – qui se représente malgré des déboires judiciaires (1) et un projet pharaonique, inachevé, de route sur la mer – redouble d’énergie. L’élu divers droite (Objectif Réunion) a annoncé en novembre que «près de 100% de l’électricité de l’île» sera produite «dès 2023» à partir d’énergies renouvelables.
«Une avancée phénoménale», défend celui qui est soutenu par le parti Les Républicains (LR) et la moitié des maires de la Réunion. «Un petit bout de chemin», relativise Vanessa Miranville, maire de La Possession, «écolo pragmatique» qui se présente aux régionales à la tête de son mouvement citoyen Créa. Et de rappeler que «près de 70% de notre facture énergétique est due aux transports, pas à l’électricité. Il faut plus d’ambition».
A ce jour, 30% des quelque 3 000 GWh (gigawatt-heure) produits dans le département (2) sont issus d’énergies renouvelables – des barrages hydroélectriques d’EDF (13,7%), du photovoltaïque (8,5 %) et de la combustion de la bagasse, un déchet de la canne à sucre (7,9 %), selon l’Observatoire énergie Réunion. Le reste ? Il provient d’énergies fossiles importées d’Afrique du Sud ou de Singapour : fioul, gazol