Samedi : la nuit tombe en milieu d’après-midi à Laon, en Picardie. Yannick Jadot est dans les parages. Il traverse en diagonale le gymnase de la ville et s’installe derrière une table. La presse l’entoure, son équipe aussi. Le candidat écologiste se relâche un peu après un trop long discours sur sa terre natale sous le regard des militants et de sa mère, Jacqueline (qui est grande comme lui). La date était cochée depuis des semaines. La symbolique, tout ça. Yannick Jadot sait que la politique est faite de rebondissements et de péripéties. Il ne s’attendait pas au coup de volant sur l’autoroute de la candidate socialiste. Mercredi, Anne Hidalgo s’est invitée au journal télévisé pour demander une primaire afin de réunir une gauche dispersée. Pour le moment, tous les candidats ont refusé l’offre.
Il existe une version officielle et une autre officieuse. La vérité : la maire de Paris espère la présence de Yannick Jadot, mais ne compte pas sur celle de Jean-Luc Mélenchon. L’insoumis a toujours décliné la primaire. Pas son truc. Mercredi soir, le monde ne s’est pas arrêté de tourner : Jean-Luc Mélenchon mangeait tranquillement des spaghettis lorsqu’Anne Hidalgo