Menu
Libération
Diffamation des élus

A l’Assemblée, controverse autour d’un amendement remettant en cause la loi sur la liberté de la presse

Article réservé aux abonnés
Après les sénateurs, les députés ont adopté mercredi 7 février un amendement allongeant le délai de prescription, de trois mois à un an, qui permet aux élus de déposer plainte pour diffamation ou injures publiques.
Mercredi 7 février dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, à Paris. (Xose Bouzas/Hans Lucas. AFP)
publié le 8 février 2024 à 15h26

Sous les radars, les députés ont adopté mercredi 7 février un amendement controversé remettant en cause, selon les syndicats de journalistes, des avocats et des parlementaires, la loi de 1881 sur la liberté de la presse. L’amendement en question – adopté contre l’avis du gouvernement – a été débattu dans le cadre d’une proposition de loi visant à renforcer la sécurité et la protection des élus locaux. Face à plusieurs épisodes particulièrement violents visant des élus, comme l’incendie du domicile du maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) en mars ou l’attaque à la voiture-bélier de la maison du maire de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) en juillet, mais aussi des campagnes de haine en ligne, l’exécutif a fait de la protection des élus locaux son leitmotiv. Au printemps, Emmanuel Macron avait dénoncé un «processus de décivilisation» à l’œuvre selon lui dans le pays, avant que son gouvernement ne présente, en juillet, un plan de 5 millions d’euros visant à renforcer la protection des élus.

La