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A l’Assemblée, cuisine parlementaire autour du budget des anciens combattants

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Pour augmenter le financement des anciens combattants, les parlementaires doivent ponctionner les crédits alloués aux victimes des «persécutions antisémites» de la Seconde Guerre mondiale. Une contrainte de la procédure parlementaire qui n’exempte pas les brouilles politiques.
A l'Assemblée le 10 octobre. (Denis Allard/Libération)
publié le 25 octobre 2023 à 20h14

Au Palais-Bourbon, tout peut être sujet à querelle. Le budget réservé aux anciens combattants n’y coupe donc pas. En cause : l’architecture de ce segment du projet de loi de finances (PLF) pour 2024, une procédure parlementaire tortueuse, et des intérêts partisans bien compris. Le tout conduit à d’embarrassants va-et-vient entre les crédits des anciens combattants et ceux des victimes de la Shoah.

Première étape, le décorticage dudit budget, calé dans la partie «dépenses» du PLF et que les députés ont commencé à examiner ce mercredi 25 octobre en commission de la défense. Ce budget contient deux «programmes». Le premier, qui concerne la «reconnaissance» et la «réparation» des anciens combattants, encadre leurs indemnités et pensions. Il englobe aussi les dispositifs de reconnaissance des harkis, anciens supplétifs algériens ayant combattu pour la France en Algérie, ainsi que leurs familles. Le second porte sur «l’indemnisation des victimes des persécutions antisémites et des actes de barbarie» entre 1939 et 1945. Il concerne les victimes de spoliations survenues «du fait des législations antisémites» et