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49.3 ?

A l’Assemblée, Gabriel Attal à son tour au défi de composer une majorité

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Le nouveau Premier ministre, plutôt bien accueilli par la droite, n’en est pas moins dépourvu de majorité parlementaire. Il devra en outre s’assurer de la cohésion de ses propres troupes, fragilisée par la loi immigration.
Gabriel Attal, alors ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse, le 12 décembre 2023 à l'Assemblée nationale. (Albert Facelly/Libération)
publié le 10 janvier 2024 à 6h25

A lui l’impossible équation parlementaire. Nommé à Matignon ce mardi 9 janvier, Gabriel Attal récupère le fauteuil d’Elisabeth Borne et l’ingrate mission que lui avait confiée le chef de l’Etat : trouver une majorité, dont le macronisme est dépourvu depuis les élections législatives de 2022. Au moment de passer la main, l’ancienne cheffe du gouvernement s’est félicitée, elle, de son bilan : «Nous avons réussi à construire des majorités de projet dans l’esprit de dépassement.» Manière de dire, pour celle qui se serait bien vu prolonger son bail, que le job a été fait…

Plus jeune titulaire du poste à 34 ans, son successeur y parviendra-t-il ? Rien ne l’atteste à ce stade, les déclarations parfois indulgentes d’une partie de la droite n’annonçant en rien un ralliement au camp présidentiel. Ce qui condamnerait le nouveau locataire de Matignon, comme sa prédécesseure, à un usage répété de l’article 49.3 de la Constitution. Sauf à dégager des compromis, notamment avec Les Républicains, partenaires indispensables des macronistes au Parlement. L’ancien ministre des Comptes publics et de l’Education natio