A lui l’impossible équation parlementaire. Nommé à Matignon ce mardi 9 janvier, Gabriel Attal récupère le fauteuil d’Elisabeth Borne et l’ingrate mission que lui avait confiée le chef de l’Etat : trouver une majorité, dont le macronisme est dépourvu depuis les élections législatives de 2022. Au moment de passer la main, l’ancienne cheffe du gouvernement s’est félicitée, elle, de son bilan : «Nous avons réussi à construire des majorités de projet dans l’esprit de dépassement.» Manière de dire, pour celle qui se serait bien vu prolonger son bail, que le job a été fait…
Plus jeune titulaire du poste à 34 ans, son successeur y parviendra-t-il ? Rien ne l’atteste à ce stade, les déclarations parfois indulgentes d’une partie de la droite n’annonçant en rien un ralliement au camp présidentiel. Ce qui condamnerait le nouveau locataire de Matignon, comme sa prédécesseure, à un usage répété de l’article 49.3 de la Constitution. Sauf à dégager des compromis, notamment avec Les Républicains, partenaires indispensables des macronistes au Parlement. L’ancien ministre des Comptes publics et de l’Education natio