C’est un peu le débat qu’on ne s’attendait plus à voir. Ce jeudi, cinq ans après la loi Claeys-Leonetti qui a instauré en France un «droit à la sédation profonde et continue jusqu’au décès», les députés vont donc débattre d’une proposition de loi ouvrant le «droit à une fin de vie libre et choisie». Déposé par le député radical de gauche Olivier Falorni (groupe Libertés et Territoires), le texte a déjà bénéficié d’un large soutien transpartisan en commission, fin mars, où il a été voté par deux tiers des parlementaires, y compris des membres influents de la majorité. Mais alors que l’on aurait pu s’attendre à un vrai débat de société dans l’hémicycle, la proposition risque d’être torpillée par l’obstruction d’une poignée de députés Les Républicains (LR). Cinq députés ont déposé à eux seuls… plus de 2 100 amendements sur les quelque 3 000 enregistrés mercredi. Souvent semblables, ceux-ci visent à supprimer l’objet du texte, ou à rendre son utilisation plus difficile. Dans les faits, ils risquent surtout de rendre impossible l’examen du texte, qui doit avoir lieu entre 9 heures et minuit, le temps offert au groupe Libertés et Territoires pour sa «niche» parlementaire. Auquel cas la proposition de loi ne pourra être transmise au Sénat.
Le procédé relaie ainsi la mobilisation des milieux «pro-vie» contre un texte qui consacre à leurs yeux «le droit d’être tué» – expression de l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy. «Quand je suis face à un déni de démocra