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Libération
Récit

A l’Assemblée, la députée Borne veut signer son acte de Renaissance

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L’ex-Première ministre va retrouver ce mardi 13 février son siège d’élue du Calvados, avec l’envie de s’investir dans la vie du parti présidentiel. L’aile gauche du macronisme compte sur cette ancienne socialiste pour peser avec elle. Sans aucune certitude.
Elisabeth Borne visite une école formant aux métiers du textile dans sa circonscription, à Condé (Calvados), le 8 février. (Martin Roche/photopqr. Ouest France. MAXPPP)
publié le 12 février 2024 à 6h44

«Mortel», «un brouhaha d’enfer», «un cauchemar». Ainsi parlait en privé Elisabeth Borne, Première ministre, des fastidieuses séances de questions au gouvernement : désespérée des braillements de l’opposition, inquiète qu’elle et ses ministres, aux yeux des téléspectateurs, passent pour «des dingues» à force de hurler au micro pour se faire entendre. C’est dans cette ambiance honnie que l’ex-cheffe du gouvernement va replonger ce mardi 13 février en tant que simple députée.

Un mois après son départ de Matignon, Borne a récupéré la sixième circonscription du Calvados, conquise aux législatives de juin 2022. Certains imaginaient l’ex-préfète et patronne de la RATP mettre les voiles et ne jamais exercer ce mandat. Elle met un point d’honneur à leur donner tort. «Quand j’ai une mission, une fonction, c’est dans mon ADN d’être à fond», affirmait-elle jeudi chez France 3 Normandie. Un retour sur le terrain au moment où Matignon et l’Elysée s’arrachaient les cheveux sur le remaniement, une communication réservée aux médias locaux, le «plaisir» revendiqué de «consacrer du temps» à sa terre d’élection… S’il existait un