Les téléphones ont été laissés à l’extérieur, dans une enveloppe blanche. Dans une salle au sous-sol du Palais-Bourbon, dans la soirée de ce mercredi 29 mai, une poignée de députés vient d’assister à une projection du documentaire du député Aymeric Caron (La France insoumise) sur les «atrocités» à Gaza. L’émotion est vive et se lit sur les visages. «J’ai la même émotion que quand j’ai vu les films sur le 7 Octobre, témoigne l’élu LFI de Paris Rodrigo Arenas. C’est dur, parce que la réalité est dure. Ce n’est pas Netflix, c’est la vraie vie. On est des députés, mais aussi des êtres humains. Et c’est violent.»
Les images, jamais floutées, ont été récupérées sur les réseaux sociaux via des comptes de Gazaouis, auprès de journalistes palestiniens, de médias français et étrangers ainsi que de l’armée israélienne, détaille Caron. L’ancien journaliste, lui aussi député de la capitale, a expliqué sa démarche sur le réseau social X : «Un film informatif, constitué à partir d’images qui n’ont pour la plupart pas été montrées dans les médias mainstream et les chaînes d’info, lesquels ont invisibilisé les souffrances des Palestiniens et les crimes de guerre de l’armée israélienne.»
«Il faut montrer les deux faces de ces horreurs»
Sa conviction sur la nécessité de visionner le film n’a pas emporté l’adhésion massive de se