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A l’Assemblée, les anciens ministres Brigitte Klinkert et Stéphane Travert promus à des postes clés

Le député de la Manche a été élu ce lundi 12 février par ses collègues Renaissance pour prendre la tête de la commission des Affaires économiques. L’élue du Haut-Rhin récupère, elle, le troisième fauteuil de questeur. Ils remplacent Guillaume Kasbarian et Marie Guévenoux, nommés au Logement et aux Outre-mer.
Brigitte Klinkert et Stéphane Travert, respectivement nouvelle questrice et nouveau président des Affaires économiques de l'Assemblée. (Frederick Florin. AFP, Nicholas Orchard / Hans Lucas. AFP)
publié le 12 février 2024 à 18h46

Le Premier ministre Gabriel Attal ayant picoré dans les rangs parlementaires pour son dernier remaniement, quelques postes à responsabilité à l’Assemblée nationale se sont libérées et devraient consoler quelques députés de la majorité. Ce lundi 12 février, les députés Renaissance ont donc choisi, lors d’un vote électronique, leurs heureux élus : Stéphane Travert pour la commission des Affaires économiques et Brigitte Klinkert à la questure. Le premier, ancien ministre de l’Agriculture de 2017 à 2018 et député de la Manche, succèdera ce mercredi en commission à Guillaume Kasbarian, nommé jeudi au Logement. La seconde, élue du Haut-Rhin, ex-ministre déléguée à l’Insertion (2020-2022), remplacera Marie Guévenoux, partie aux Outre-mer.

La favorite de Darmanin expédiée

A la commission des Affaires économiques, l’une des huit commissions permanentes du Palais-Bourbon, quatre autres prétendants briguaient le fauteuil : Antoine Armand, Frédéric Descrozaille, Annaïg Le Meur et Maud Bregeon. Cette dernière, députée des Hauts-de-Seine et porte-parole du groupe, était pressentie pour entrer au gouvernement. Raté. Au Palais-Bourbon, son lobbying actif pour décrocher un poste important a été remarqué : «Sa campagne un peu bulldozer n’a pas trop plu…», rapporte une collaboratrice parlementaire bien informée. Sa proximité avec le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a aussi dû peser, alors que son rival au second tour, l’ex-socialiste tendance frondeur Stéphane Travert, compte parmi l’aile gauche de la majorité. Il fait partie des 20 députés Renaissance ayant voté contre la loi immigration en décembre. Signe supplémentaire que l’adoption de ce texte dicté par la droite a laissé quelques traces dans la majorité…

Côté questure, autre profil. Pour succéder à l’ancienne juppéiste Marie Guévenoux, le groupe Renaissance ne s’est pas aventuré en dehors du couloir de droite : c’est l’ancienne présidente Les Républicains (LR) du conseil départemental du Haut-Rhin qui reprend le flambeau. Venue de l’UDF, Brigitte Klinkert avait quitté LR en 2019 avant d’être nommée, un an plus tard, ministre de Jean Castex. A la questure, organe stratégique du Palais-Bourbon en charge de l’intendance, l’Alsacienne officiera avec Eric Ciotti (LR) et Eric Woerth, élu de l’Oise et ancien – lui aussi – du parti de droite. Face à elle, Brigitte Klinkert affrontait une autre ancienne ministre, Nadia Hai. Elle s’est imposée par 100 voix, contre 60.