La mine déconfite, les députés du groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR) appuient sur le bouton sans enthousiasme, ce mardi 17 juin. Aidées par la gauche, les troupes de Gabriel Attal ont tenté de rejeter le projet de loi de simplification de la vie économique, porté… par le gouvernement qu’ils sont censés soutenir. Et ils ont échoué : profondément remanié par rapport à sa version initiale, le texte a été adopté par 275 voix contre 252, grâce au Rassemblement national, aux Républicains (LR), au Modem et à Horizons. «Normalement ça devait passer, souffle une députée macroniste. Le Modem nous a mis dedans…»
Ce scénario baroque est le résultat d’une suite de déboires pour le camp présidentiel, à l’issue d’un examen «long, chaotique et morcelé», dixit Marie Lebec (EPR). Au bout du tunnel, ses collègues ont refusé d’endosser «un projet disloqué et vidé de sa cohérence, par les circonstances d’alliances contraires», «un texte qui fragilise ce que nous avons construit depuis huit ans». «La santé publique et la lutte contre le dérèglement climatique et