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Hommage

A l’Assemblée, les minutes de silence de la discorde

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Moments de concorde et de recueillement, ces minutes de silence observées dans l’hémicycle donnent lieu à des passes d’armes entre les différents groupes politiques.
A l'Assemblée nationale, les différents représentant des groupes parlementaires tiennent une minute de silence en hommage à Aboubakar Cissé, le 29 avril. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 1er mai 2025 à 10h50

Parfois, dans le chaudron de l’hémicycle, le silence s’impose. Le bruit cesse le temps d’un hommage, comme mardi 29 avril, lorsque la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, ouvre la séance de questions au gouvernement (QAG). «Nous avons tous été bouleversés par le meurtre d’Aboubakar Cissé, lâchement assassiné dans une mosquée du Gard, déclare l’élue des Yvelines. A sa famille et à ses proches, je veux adresser, en notre nom à tous, nos condoléances les plus attristées. A l’ensemble de nos compatriotes musulmans, je veux exprimer notre solidarité. Honorer la mémoire d’un homme et respecter la douleur de sa famille, c’est rejeter toute instrumentalisation politique de ce drame. Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est de réaffirmer avec force et dignité, l’unité de la nation.»

L’instant se veut solennel, après l’assassinat de ce fidèle musulman, à La Grand-Combe (Gard), vendredi 25 avril. Au Palais-Bourbon, ce moment de recueillement a pourtant agité les représentants des groupes parlementaires, quelques heures avant les QAG, dans le huis clos de la conférence des présidents. D’une même voix, insoumis, socialistes, communistes et écologistes, ainsi que le petit groupe Liot, demandent la tenue d’une minute de silence en hommage à Aboubakar Cissé. Face a