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A l’Assemblée, les oppositions précisent leur menace de motion de censure

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Lors du traditionnel débat d’orientation et de programmation des finances publiques qui s’est tenu dans un hémicycle clairsemé à l’Assemblée nationale ce lundi 29 avril, les oppositions ont franchi un pas supplémentaire en vue de la motion de censure.
Eric Coquerel, président (LFI) de la commission des Finances, et Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, à l'Assemblée le 29 avril 2024. (Alain Jocard/AFP)
publié le 29 avril 2024 à 20h27

Le sablier est retourné. Menace fantôme de la droite depuis des mois, la motion de censure, susceptible de faire tomber le gouvernement, a pris un peu plus de consistance ce lundi 29 avril. Lors d’un débat sur la situation des finances publiques à l’Assemblée nationale, boudé par une grande partie des parlementaires, le Rassemblement national et la France insoumise ont clairement posé sur la table l’option de la censure. Les deux groupes politiques ont fixé un délai au gouvernement : trente jours pour que ce dernier présente un projet de loi de finances rectificative (PLFR). Soit avant le scrutin des européennes, le 9 juin.

Si l’exécutif campe sur sa position, «le groupe RN déposera alors une motion», a bravé Jean-Philippe Tanguy (RN), ajoutant, à destination des députés Les Républicains notamment : «Chaque membre de l’opposition prendra ses responsabilités.» Oratrice du groupe LFI, la députée de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé a elle aussi défié le gouvernement : «Si vous avez le courage de la démocratie, si vous avez le courage de confronter votre bilan du désastre au débat public et parlementaire, nous exigeons au moins une chose : un projet de loi de finances rectificative.»

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