Menu
Libération
Débat

A l’Assemblée, l’Ukraine ranime les clivages sur la défense européenne

Article réservé aux abonnés
François Bayrou a dénoncé ce lundi la «brutalité» avec laquelle Donald Trump a traité Volodymyr Zelensky vendredi à Washington. L’extrême droite et les insoumis se sont démarqués par leur refus de soutenir une défense européenne commune.
François Bayrou lundi 3 mars à la tribune de l'Assemblée nationale. (Stephane Mahe/Reuters)
publié le 3 mars 2025 à 19h49

Impassible, assis dans les balcons de l’hémicycle, Vadym Omeltchenko écoute les orateurs défiler à la tribune. Trois ans après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’ambassadeur ukrainien en France connaît les positions de chacun. Annoncé mi-février, le débat parlementaire de ce lundi concernant la «situation en Ukraine et [la] sécurité en Europe», organisé au titre de l’article 50-1 de la Constitution, a pourtant pris une autre dimension après l’humiliation infligée vendredi soir à la Maison Blanche par Donald Trump à Volodymyr Zelensky. «Les choses s’accélèrent», a débuté François Bayrou, évoquant une «scène sidérante, marquée de brutalité» et dont «le but était de faire plier par la menace le président ukrainien pour qu’il se rende aux exigences de son agresseur».

«Pour l’honneur de l’Europe, le président Zelensky n’a pas plié», a poursuivi le Premier ministre, applaudi par la droite, les députés du bloc central, les socialistes et les écologistes. Ni les députés lepénistes, ni les ciottistes n’ont approuvé le propos. Chez La France insoumise, après un rapide coup d’œil à Manuel Bompard, pilier du groupe, certains applaudissent du bout des doigts.

«Démons endormis»

Face aux députés, François Bayrou est revenu sur le «détonateur» de l’épisode à Washington, à savoir «l’invasion en