C’est, selon les mots de Cyrielle Chatelain, «l’une des fautes originelles» du début de la nouvelle législature à l’Assemblée nationale. Le 29 juin 2022, le Rassemblement national (RN) obtenait deux sièges de vice-présidents, après un vote des députés. Depuis plus d’un an, au perchoir, Sébastien Chenu et Hélène Laporte président à tour de rôle, avec les quatre autres vice-présidents et la présidente Yaël Braun-Pivet, les séances dans l’hémicycle. Or, estime la patronne du groupe écologiste, «ce parti n’a pas sa place dans l’une des plus hautes instances de notre République». L’élue de l’Isère a donc interpellé les trois groupes de la majorité présidentielle pour écarter de ces postes clés du Palais-Bourbon les deux élus RN.
Accélération de la notabilisation du parti
D’ordinaire, la reconduction, à chaque début de session ordinaire, des six vice-présidents, trois questeurs et douze secrétaires qui composent le bureau est une pure formalité, ces postes étant rarement remis en cause en cours de législature. Mais l’absence d’une majorité absolue et l’arrivée de 89 députés RN au Palais-Bourbon ont bousculé les usages. Surtout, plaident les partisans d’un débranchage des deux vice-présidents RN, ces fonctions ont accéléré la notabilisation du parti d’extrême droite. «Le RN, c’est le Front national qui s’est fait un lifting. Mais c’est toujours