Un sablier, un hémicycle éruptif et des liasses d’amendements. Ce sont les ingrédients réunis pour l’examen de la première partie du projet de loi de finances 2023, qui a commencé ce lundi à l’Assemblée nationale. Le premier volet est consacré aux recettes de l’Etat. Prévus pour durer jusqu’au mois de décembre, les débats autour du budget s’ouvrent dans un contexte sensible pour le camp présidentiel. La majorité s’attend à une guérilla parlementaire nourrie, faute de rangs suffisants garnis pour faire voter ses lois.
Dans ce contexte, l’utilisation de l’article 49.3 semble probable. Cet outil constitutionnel permet de faire passer un texte sans vote, à moins qu’une motion de censure ne soit adoptée. «Le scénario le plus probable est le 49.3, sauf miracle», reconnaît ainsi Jean-René Cazeneuve, député Renaissance du Gers et rapporteur général de la commission des finances. Reste à savoir quand.
Un bourbier pour l’exécutif
Pour l’heure, l’exécutif temporise. «On va voir comment les débats se tiennent», a déclaré ce lundi le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, au micro de France Inter. L’ut