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A l’Assemblée, petits arrangements entre macronistes et figures du RN

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La répartition de postes en commissions spéciales et délégations, mercredi et jeudi, a donné lieu à des tractations entre le bloc central et le groupe de Marine Le Pen, suscitant la colère de la gauche.
A l'Assemblée nationale, lors du discours de politique générale du Premier ministre. (Albert Facelly/Libération)
publié le 3 octobre 2024 à 11h40

Trois jours après l’ouverture du procès du Rassemblement national (RN) pour le détournement de près de sept millions d’euros de fonds publics au Parlement européen, le parti d’extrême droite décroche la présidence de la commission… chargée de vérifier les comptes de l’Assemblée nationale. Avec les voix du bloc central. Discrète instance du Palais-Bourbon, composée de quinze députés désignés proportionnellement aux groupes politiques, cette commission était jusqu’alors occupée par Marie-Christine Dalloz (LR). Mercredi, son siège était remis en jeu.

La partie se joue en trois tours, les deux premiers à la majorité absolue, le dernier à la majorité relative. Candidat face à Sébastien Chenu (RN), ancien vice-présidente de l’Assemblée, le socialiste Philippe Brun arrive en tête aux deux premiers tours. Au troisième, patatras : égalité, 5 voix partout. Comme le veut le règlement, c’est le plus âgé qui l’emporte : le député RN du Nord, 51 ans, rafle la mise. Chez les socialistes, où l’on fait les comptes, tollé immédiat. Avec 3 députés en commission, le groupe de Marine Le Pen a forcément reçu des voix de l’ex-majorité po