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Reportage

A l’enterrement de Jean-Marie Le Pen : chants grégoriens et retrouvailles entre skinheads

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A La Trinité-sur-Mer dimanche, après la cérémonie en famille, ouverte à quelques grappes de Trinitains, les admirateurs du «Vieux» côtoient les nostalgiques du IIIe Reich dans les rues et les bars.
A l’enterrement de Jean-Marie Le Pen, à La Trinité-sur-Mer, le 11 janvier 2025. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 12 janvier 2025 à 17h21

Samedi, à la Trinité-sur-Mer (Morbihan). Dans les 500 personnes marchent en direction du cimetière, derrière le corps sans vie de Jean-Marie Le Pen. La procession se fait au son des binious. Une fanfare bretonne en tenue traditionnelle accompagne la chose. Tout le clan est là. L’ancienne femme, Pierrette, les filles et les petits-enfants, Marine, Yann, Marie-Caroline, Marion Maréchal… Certains applaudissent au passage du corbillard. Des badauds venus voir «l’enfant du pays». On va descendre le fondateur du FN dans le caveau familial : tombe en granit et croix celtique, sous un arbre éternel. Dedans, déjà : Pierre, Jean, Marie… Bientôt : «Jean-Marie : 1928-2025».

Des gardes du DPS, pour «Département Protection Sécurité», le service d’ordre du parti d’extrême droite, encadrent la marche. Ils vont entonner une Marseillaise sur la tombe. Aucun débordement. On dénombre quand même un autocollant «Action antifasciste», retrouvé dans un abribus du port, malgré la quinzaine de cars de CRS autour. Plus tôt, les proches du défunt ont assisté à une messe à l’église Saint-Joseph. Couron