Menu
Libération
Régression

A l’étranger, l’extrême droite fait reculer les droits des femmes

Article réservé aux abonnés
A New York, Rome ou Varsovie, les gouvernements populistes œuvrent ou ont œuvré pour démanteler les acquis des femmes, notamment en matière de reproduction.
Giorgia Meloni le 2 novembre, à Bletchley en Angleterre. (Joe Giddens/AP)
par Julien Gester, correspondant à New York, Eric Jozsef, correspondant à Rome et Patrice Senécal, correspondant à Varsovie
publié le 20 novembre 2023 à 8h12

Lorsqu’elle passe les portes du pouvoir, l’extrême droite ne fait pas de cadeaux aux femmes. Exemple en Pologne, tout juste débarrassée des nationaux conservateurs, dans l’Italie de Giorgia Meloni et aux Etats-Unis encore meurtris par les années Trump.

En Pologne, des droits reproductifs bafoués

«L’enfer des femmes» : c’est l’un des slogans des manifestations féministes, en Pologne, au cours des deux derniers mandats du gouvernement Droit et Justice (PiS). A l’issue des élections parlementaires du 15 octobre, la formation nationale conservatrice qui dirigeait le pays depuis 2015 a cédé le pas à une coalition pro-démocratique. Un vaste chantier l’attend après huit années de populisme autoritaire. L’entreprise de démolition des droits des femmes y a été implacable. A peine parvenu au pouvoir, le parti de Jaroslaw Kaczynski, chantre des «valeurs traditionnelles», a drastiquement coupé le financement des organisations assistant des femmes victimes de violences conjugales, tout en apportant un appui considérable à celles de droite, a fortiori catholiques.

Les Polonaises ont vu leurs droits reproductifs bafoués. En 2017, l’obtention de la pilule du lendemain a été conditionnée à u