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Les participants à l’expédition punitive de Romans-sur-Isère, des pros de la violence d’extrême droite

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Parmi les membres ayant pris part à la descente raciste dans le quartier de la Monnaie, samedi soir, des militants de la «Division Martel», un groupe parisien néonazi et violent.
A Romans-sur-Isère, des traces de la tentative de récupération de l'extrême droite après la mort de Thomas. (Nicolas Guyonnet/Hans Lucas.AFP)
publié le 27 novembre 2023 à 14h25

«Moi je veux juste rentrer chez moi», dit un jeune homme costaud, vêtu de noir, dans une vidéo de moins d’une minute publiée dans la nuit de samedi sur les réseaux sociaux. Il fait nuit. Visiblement apeuré, l’individu est en compagnie d’un de ses comparses. Ils sont confrontés par des personnes n’apparaissant pas à l’image. «Gros, je suis juste avec mes potes…» assure cet individu, un certain Maxime, à celui qui le filme. Ce dernier l’interrompt : «Mais gros, pourquoi t’as ça ?» Apparaît alors, au sol, une «triplexe», une ceinture en métal historiquement utilisée comme une arme par l’extrême droite radicale.

Cette vidéo, relayée des milliers de fois, a été mise en ligne par le compte X (ex-Twitter) Tajmaat, une «plateforme collaborative pour les Maghrébins», habituée à révéler des éléments sur l’extrême droite. Les deux comparses filmés sont présentés comme des néonazis ayant participé à la descente ayant eu lieu samedi à Romans-sur-Isère, dans le quartier de la Monnaie. Plusieurs dizaines de militants d’extrême droite ont défilé aux cris de «justice pour Thomas, ni pardon, ni oubli» ou «la rue, la France, nous appartient», en référence au meurtre du jeune Thomas dans la commune voisine de