A Lille, les étudiants de l’Espol (Ecole européenne de science politique et sociale) sont vent debout contre la banalisation de l’extrême droite. Un sit-in a rassemblé 400 personnes sur le campus jeudi 6 février. Le déclencheur ? Des saluts nazis dans le cadre d’une simulation des débats de l’Assemblée nationale, le 30 janvier. Les deux jeunes hommes mis en cause sont issus des rangs de leur école, affiliée à l’université catholique de Lille. Ils ont été suspendus et attendent leur conseil de discipline, le 10 février. Les directeurs de Sciences-Po Lille, où se tenaient les débats de ce parlement étudiant fictif, et d’Espol, ont porté plainte pour apologie de crimes contre l’humanité.

L’un des deux mis en cause dément auprès de Libération les faits qui lui sont reprochés. A la question de savoir s’il appartient à un parti ou à un syndicat, il répond par la négative, fermement. Son comte sur X dit le contraire, qui le présente comme militant Reconquête dans l’Aisne. L’attitude de l’autre étudiant est documentée par plusieurs prises de vues. Un témoin décrit un salut nazi juste au moment de quitter la salle, «main sur le cœur, à la façon d’Elon Musk»