Elle sortait dîner avec des proches et a été confrontée à une exaltation de haine raciste. Julie (le prénom a été modifié) a croisé le soir du lundi 30 septembre une manifestation sauvage de militants d’extrême droite dans les rues du centre-ville de Lyon. Une nouvelle démonstration de force de la mouvance dans la capitale des Gaules, après l’attaque ultraviolente d’une conférence propalestinienne en novembre, qui avait débouché sur un coup de filet parmi les radicaux lyonnais. Il n’y a pas eu d’interpellation ce lundi.
«J’étais au niveau de la rue Mercière aux alentours de 20 heures, beaucoup de gens étaient sortis boire un verre et profiter du beau temps», explique la jeune femme à Libé. «Après qu’on se soit installés en terrasse, on a entendu du bruit et des cris qui venaient de la place des Jacobins. Je me suis levée pour voir et j’ai aperçu des fumigènes et un groupe qui remontait vers nous.» «La rue, la France nous appartient», hurlaient notamment ces militants, cagoulés et vêtus de noir pour la plupart. Ils défilaient de