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Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

A Macron l’attractivité, à Attal le sale boulot antisocial, aux Français l’addition

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Après le lyrisme pro-business du chef de l’Etat au sommet «Choose France», le Premier ministre doit annoncer le 17 mai un nouveau durcissement des conditions d’accès à l’assurance chômage. Sombre revers de la médaille.
Gabriel Attal et Emmanuel Macron le 8 mai à Paris. (Johanna Geron/AFP)
publié le 13 mai 2024 à 15h07

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La semaine s’ouvre sur un nouveau sommet «Choose France» à Versailles. Emmanuel Macron en première ligne sur le thème de l’attractivité de notre territoire pour les investissements étrangers. Sur le papier, que du beau, de la France qui gagne, des grands patrons, des promesses en milliards d’euros. Une scène comme notre président de la République en raffole pour louer son action depuis sept ans à la tête de l’Etat, dans un environnement socio-économique où il ne manque pas de fans. On retiendra l’annonce phare de Microsoft, qui va injecter 4 milliards d’euros dans ses activités françaises, et l’enveloppe globale «record» de 15 milliards d’euros mise en avant par l’Elysée.

Pour Emmanuel Macron, la séquence sert à montrer combien la France reste séduisante aux yeux des géants du business mondial. Cette réalité ne date de son arrivée à l’Elysée même si cela n’a jamais autant fait partie de l’ADN d’un président français. Mais aux yeux d’une majorité de Français, il y a un décalage croissant et même une dichotomie de plus en plus importante entre ce récit positif et la précarisat