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Justice

A Marseille, du sursis et l’inéligibilité requis contre Stéphane Ravier pour favoritisme

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L’ex-maire d’arrondissement, par ailleurs sénateur zemmouriste, est accusé d’avoir favorisé les nombreux contrats municipaux de son fils lorsqu’il était en place. Délibéré le 29 mai.
Le sénateur Reconquête Stéphane Ravier, en juin 2021 à La Barben (Bouches-du-Rhône). (Yohanne Lamoulère/Tendance Floue pour Libération)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 18 avril 2024 à 11h00

Non, Stéphane Ravier ne veut pas s’asseoir. L’assesseur du tribunal correctionnel de Marseille lui proposait cette facilité, le sénateur zemmourien, costard bleu impeccable, étant arrivé à l’audience équipé de béquilles suite à une mauvaise chute. «Je peux rester debout, ce n’est pas insurmontable», lui a assuré l’élu. Question d’habitude : c’est la troisième fois en quelques mois que l’ex-héraut du RN local se présente devant la justice. En décembre et février, c’est pour des tweets salés qu’il avait été condamné. Mercredi 17 avril, le tribunal correctionnel de Marseille convoquait non pas un, mais deux Ravier : Stéphane, l’élu, jugé pour «prise illégale d’intérêt par un élu public dans une affaire dont il assure l’administration ou la surveillance», et son fils, Thomas, 30 ans, pour recel de ladite infraction. En cause : l’embauche du fils alors que le père était maire d’un des secteurs de la ville.

L’histoire remonte à 2015, rappelle l’assesseur en début d’audience. Stéphane Ravier, alors étiqueté FN, avait gagné un an auparavant le 7e secteur de la ville, qui couvre les 13e et 14e arrondissements de Marseille. Le site Marsactu avait révélé à l’époque que parmi les embauchés de l’année se trouvait Thomas Ravier, contractuel aux espaces verts sur le 7e secteur au sein de la toute n