Et un énième plan sécuritaire. Lundi 21 avril, Emmanuel Macron a annoncé, dans l’hémicycle du conseil départemental de Mayotte, le lancement de «Ouhoura Wa Shaba». Le mur de fer, en shimaoré, est un nouveau plan de lutte contre l’immigration clandestine, qui table sur 35 000 reconduites à la frontière par an d’immigrés clandestins venus des Comores voisines et du continent africain, contre 25 000 aujourd’hui. Une promesse qui est venue conclure une visite éclair d’un jour à Mayotte, quatre mois après le cyclone Chido, qui a dévasté le département le 14 décembre.
L’accueil réservé le matin au président a oscillé entre chaleur et récriminations. Si, à Tsingoni, au centre de l’île, des Mahorais ont dansé et chanté le chengué, un cérémoniel religieux des plus joyeux, d’autres ont fait part de leur exaspération. Riday Zazibou assure qu’elle n’a toujours pas été remboursée des dégâts. «J’ai dû partir un mois en métropole pour mettre mes enfants en sécurité», accuse la mère de famille, un petit drapeau français à la main. A ses côtés, une habitante réclame l’application des prêts à taux zéro, promis par l’exécutif : <