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Libération
Reportage

A Mayotte, Emmanuel Macron peine à convaincre de la reconstruction rapide de l’île

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En visite express ce lundi 21 avril sur l’île dévastée par le cyclone Chido il y a quatre mois, le Président a promis un «coup d’accélérateur» avec 3,5 milliards d’euros pour sa reconstruction, face aux reproches des Mahorais, qui estiment l’effort de l’Etat pour le moment «insuffisant».
Emmanuel Macron avec le président du conseil départemental de Mayotte Ben Issa Ousseni à Mamoudzou le 21 avril 2025. (Ludovic Marin /AFP)
publié le 21 avril 2025 à 16h41
(mis à jour le 21 avril 2025 à 18h42)

Et un énième plan sécuritaire. Lundi 21 avril, Emmanuel Macron a annoncé, dans l’hémicycle du conseil départemental de Mayotte, le lancement de «Ouhoura Wa Shaba». Le mur de fer, en shimaoré, est un nouveau plan de lutte contre l’immigration clandestine, qui table sur 35 000 reconduites à la frontière par an d’immigrés clandestins venus des Comores voisines et du continent africain, contre 25 000 aujourd’hui. Une promesse qui est venue conclure une visite éclair d’un jour à Mayotte, quatre mois après le cyclone Chido, qui a dévasté le département le 14 décembre.

L’accueil réservé le matin au président a oscillé entre chaleur et récriminations. Si, à Tsingoni, au centre de l’île, des Mahorais ont dansé et chanté le chengué, un cérémoniel religieux des plus joyeux, d’autres ont fait part de leur exaspération. Riday Zazibou assure qu’elle n’a toujours pas été remboursée des dégâts. «J’ai dû partir un mois en métropole pour mettre mes enfants en sécurité», accuse la mère de famille, un petit drapeau français à la main. A ses côtés, une habitante réclame l’application des prêts à taux zéro, promis par l’exécutif : <