Il le martèle depuis plusieurs semaines. «J’ai exprimé fermement au préfet l’idée que, à mon avis, cela ne devrait pas être fait à Milan», a insisté Giuseppe Sala, le maire de la ville italienne, mercredi 9 avril, en marge d’une cérémonie. Depuis plusieurs jours, celui qui émarge désormais chez les Verts après avoir été affilié au Parti démocrate, s’oppose à la tenue du Remigration summit à Milan. Organisé le 17 mai par plusieurs mouvements d’extrême droite européenne, cet événement fait la promotion de la «remigration», un concept xénophobe qui prône le retour forcé des immigrés non européens dans leur pays d’origine. La veille, la confédération générale italienne du travail de Milan (CGIL Milano) protestait déjà contre ce sommet raciste et xénophobe.
L’événement a longtemps gardé secret les détails de son organisation. Annoncé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux le 1er janvier dernier, le Remigration summit est resté muet sur sa date, son lieu et le nom de ses intervenants jusqu’à mi-février. Mais pas sur son objectif : «En 2024, la vision de la remigration est devenue l’espoir de notre continent tout entier», détaille le texte qui accompagne la bande-annonce de l’événement. Dans cette vidéo, quatre jeunes militants identitaires européens font la promotion de la «civilisation européenne» et de «l’Europe aux Européens» : le militant ultranationaliste Martin Sellner, le dirigeant du groupe suprémaciste portugais Reconquista, Afonso Gonça