Leur affiche promet de «bâtir des ponts pour demain». L’Association des petites villes de France (APVF), en congrès jusqu’à vendredi à Millau, n’aura pas pu les bâtir entre le gouvernement et la population… Dans le centre-ville bunkerisé de la sous-préfecture de l’Aveyron, plusieurs centaines de manifestants (300 selon la police) se sont retrouvées ce jeudi pour célébrer les «Assises du peuple debout», proclamant la ville «capitale du Zbeul français». Ces militants qui tentaient de maintenir une mobilisation joyeuse contre la réforme des retraites attendaient avec leurs casseroles la Première ministre, Elisabeth Borne. Ils ont été tenus à distance et ont dû affronter les charges de la police. «Peut-être que leur réforme, ils l’appliqueront, mais nous devons faire entendre le mécontentement légitime du peuple à toutes les occasions possibles», explique Jean-Claude, militant d’Attac.
Des maires «au bord de la crise de nerfs»
Au milieu des têtes grisonnantes, des drapeaux syndicaux et des paysans locaux, Maxime et Esteban, lycéens de 18 ans en terminale à Millau, déplorent le fait que «les jeunes» comme eux n’ont pas «l’occasion de s’exprimer». Ils en auraient à dire pourtant sur les moisissures noires qui couvrent les murs de certaines salles de leur lycée, ou leur difficulté d’accès aux transports. «Nous aussi, on sait passer en force», scande le cortège déterminé, en tentant de mettre la main sur les barrières qui leur barrent l’accès à la Maison du peuple, où se tiennent les