Un coup de poing en plein visage. Samedi 1er juin au soir, alors que la fête battait son plein à Montpellier, au Festival des fanfares, un militant syndical de 30 ans a été frappé par un membre d’un groupe qu’il identifie comme appartenant à l’ultradroite. Sonné par l’attaque, le visage en sang, il n’a pas vu la suite de la bousculade brutale qui s’est déroulée en haut de la rue Lakanal où la foule était nombreuse, selon son témoignage recueilli par Libération. Des familles, des étudiants venus participer à cette fête très populaire animée par un défilé d’orchestres, avec buvettes et stands associatifs, qui se tient chaque année dans les quartiers des Beaux-Arts et de Boutonnet.
Mais l’irruption de ce groupe d’individus, huit à dix jeunes, visages plus ou moins bien dissimulés sous des masques et capuches, a brusquement gâché ces réjouissances pendant un court moment. Ils se sont faufilés parmi les spectateurs, lançant des projectiles sur un stand associatif tenu par des femmes voilées qui servaient à manger, cassant le téléphone d’une passante en train de filmer, s’en prenant à «des festivaliers supposés de gauche ou racisés», selon le communiqué signé par une vingtaine d’associations – dont le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) et la Ligue des droits de l’homme (LDH) –, syndicats et partis politiques de gauche, pour dénoncer cette descente «fasciste». Les signataires du communiqué s’interrogent aussi sur la facilité av